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Je te parle
10 novembre 2014

Tu m'as dis un jour que tu te sentais proche de

Tu m'as dis un jour que tu te sentais proche de la fille qui écrivait ici, moins de la nana avec qui tu dors.

J'y reviens. Je ne suis pas convaincue que tu viennes encore régulièrement, mais on ne sait jamais. Peut-être te sentiras-tu proche et empathique pour la fille qui écrit ici, puisque tu n'es plus proche ni empathique de la fille avec qui tu dors. Cette omission grosse comme une maison, ces mensonges de confirmation, tout vient d'exploser. Tes études sont de nouveau en péril, tu m'avais dit que c'était bon, que tu étais de nouveau sur les rails. T'as juste omis de me dire que tu savais qu'il y avait un dérailleur sur ton chemin et que t'étais pas sûr de pouvoir l'éviter. Ton combat recommence, encore, sans que j'ai pu le voir venir.

Tu dis que je te suis indispensable, mais comment puis-je l'être quand tu justifies ton mensonge en m'assimilant à ta mère. "Vous êtes toutes les deux hyper insistantes". C'est insultant d'être assimilé à ta mère que tu méprises la moitié du temps et avec qui on ne fait que semblant de s'entendre et de s'apprécier.

Tu sais, je vis ce mensonge comme une trahison. J'ai cru être un soutien pour toi l'année passée, je n'ai peut-être été qu'un poids. Tu as préféré nous mettre une mine anti-personnel sous le pied. Et elle était encore active. Me retrouver de nouveau prise dans ce tourment sans avoir pu l'anticiper, mais surtout en ayant cru que c'était derrière nous est intolérable. Je ne peux plus te faire confiance. Je penserai toujours que tu ne m'as pas tout dit et que je n'ai qu'à attendre ta prochaine grande révélation, des larmes plein le corps. Et devoir être là pour toi alors que je suis complètement abasourdie par la nouvelle.

Je n'ai pas envie de te soutenir. A quoi bon? Je n'aurai quand même pas toutes les informations. Tu me présenteras tout de même les faits sous un angle qui t'arrange et qui préserve ton image. Tu es la victime incontestée de cette histoire. Tout ce qui t'es arrivé n'est que de la faute des autres. Si on explose, ce ne sera pas de ta faute non plus, ce sera de la mienne. Je n'avais qu'à être moins insistante pour connaitre les choses importantes. Après tout, c'est vrai, ça ne sert à rien de connaitre les risques qui sont encore présents, ça ne sert à rien de se tracasser, ça ne sert à rien d'en parler. C'est tellement plus utile d'éviter à tout prix l'angoisse. Foncer et puis vomir toute la journée quand on est arrêté. TU AS PARFAITEMENT RAISON.

Entoure tout de mystère, insécurise-moi et puis râle parce que je cherche à me rassurer. Si encore tu entourais tout de mystère, mais non, tu n'entoures de mystère que ce qui est grave. Et tu te plains de ta mère qui vous avait caché son cancer. Ca te rappelle pas vaguement la manière de fonctionner de quelqu'un? 

Et tu sais quoi? Ca fait longtemps que je danse avec toi, que je ne dis pas toute la vérité à ma famille pour protéger ton image. Tu sais quoi? J'en ai ral-le-bol de me mettre à mal de manière à conserver ton image. Si j'ai besoin de soutien auprès des gens qui m'entourent, je ne respecterai pas ton souhait que je me taise. Je ne souffrirai plus pour te protéger. Tu t'en charges très bien tout seul et ça a un effet bien pire. C'est injuste de demander du soutien et de venir pleurer près de moi quand tu m'as tenue à l'écart.

Si tu ne peux pas partarger avec moi ces angoisses, à quoi bon être avec moi? Je ne suis qu'un imposant meuble que l'on regarde en souriant.

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